Team bmr adventure

 

 

Les préparatifs : parcours et matos.

Après plusieurs échanges en visioconférence et quelques difficultés à trouver des logements en ce long week-end de l’Ascension, nous traçons notre aventure en fonction des hébergements disponibles sur le trajet. Nous prenons également en compte que nous disposons seulement de 72 heures pour relever ce nouveau défi !

L’objectif de ce format est de voyager très léger, avec seulement 6 kg tout compris, tout en assurant un minimum de confort pour bien dormir. Cette approche présente cependant l’inconvénient de devoir bien calibrer les étapes à l’avance.

           POINT MATOS

VTT : tout suspendu XC900 Race FC et BMC Fourstroke 01
Sac à dos : 30-40 L
Sacoches vélo : cadre, guidon et selle de chez Décathlon
Hydratation et nutrition : 2 L d’eau, Iso+ de chez Décathlon, barres Clif, et boulangeries trouvées en route.

Jour 1 – Montbéliard – Goumois (70km – 1800D+)

Après 3 heures de TER depuis Lyon Part-Dieu, nous rejoignons la gare de Montbéliard, la plus proche du départ de la Grande Traversée du Jura à Mandeure.

Nous arrivons sur les lieux vers 11h30, prenons une petite photo de départ, et c’est parti pour une première étape destinée à nous mettre en jambes. On nous annonce une première étape difficile avec des singles casse-pattes et, en effet, avec les pluies des derniers jours, le terrain gras rend la progression difficile. Cependant, cela reste gérable par rapport à nos terrains d’entraînement ardéchois.

Nous terminons cette première journée vers 18h30, après 7 heures sur le vélo, incluant plusieurs pauses repas, des arrêts photo, et un passage à vide dans la dernière montée.

Jour 2 – Goumois – Chaux-Neuve (118km-2060D+)

Après une belle nuit de 9 heures dans la grange du camping communal, nous partons pour la grosse étape de notre défi ! Après 5 km, nous sommes tout fiers de franchir la frontière franco-suisse à 6h10 du matin, accompagnés par le réveil de la nature. Les premiers kilomètres de cette journée sont assez plats, puisque nous longeons le Doubs. Cette partie nous laisse le temps de contempler les différentes chutes d’eau qui se forment le long du chemin. Mais le plaisir est de courte durée, car nous devons maintenant affronter le chemin qui monte vers les échelles de la mort ! Une via ferrata bien connue dans le coin et par Baptiste, qui aurait rêvé d’avoir un baudrier dans le sac !

Après un bel effort, le magnifique point de vue est à nous. J’aperçois les différents passages de cette via ferrata, et je suis bien content de ne pas avoir de baudrier à transporter… La suite de l’itinéraire est un profil montant avant de redescendre sur Morteau, où nous faisons un arrêt dans une belle boulangerie. Puis, nous repartons en direction de Pontarlier, où nous décidons de prendre un bout de la GTJ à vélo pour esquiver une énorme montée et surtout arriver dans les temps à Chaux-Neuve.

C’est un bon moment, car nous retrouvons pas mal de cyclistes avec qui nous nous amusons à prendre des relais sur la route qui longe le lac de Saint-Point. Un peu de vitesse n’a jamais fait de mal à personne… Sauf qu’avec nos 26 km/h de moyenne sur 20km, nous arrivons avec 2 heures d’avance sur notre arrivée prévue à 19h au gîte ! Alors, nous prenons place en terrasse, au soleil, au bord du lac. Quel plaisir !

Baptiste passe commande et me ramène une pinte de bière alors que j’avais commandé un demi, et lui un Spritz… Le soleil chauffe nos dos, et nous descendons plus vite que prévu notre commande. Il nous reste largement le temps pour une deuxième tournée ! Nous repartons pour les 20 derniers kilomètres comme nous avons terminé les 10 derniers, et nous arrivons dans notre gîte déniché par Baptiste, aux couleurs et à la décoration atypiques… 😊

Cette belle journée se termine, plus facile que prévu, car plutôt roulante même si le début d’étape au profil montant était assez casse-patte. Au total, nous passons 9 heures sur le VTT ce jour-là.

Jour 3 – Chaux-Neuve – Giron (96km-2040D+)

Nous partons à 7h de notre gîte après une nouvelle nuit de 9 heures. Nous estimons cette journée facile en observant le profil… À la sortie du village, nous pouvons voir le magnifique tremplin de sauts à ski ! Et c’est parti sur les plateaux, avec une alternance de montées et de descentes jusqu’à rejoindre Les Rousses grâce à une descente bien sympathique. Pour la première fois, nous découvrons une ville dynamique avec beaucoup de monde. Nous en profitons pour faire une pause boulangerie avant de repartir sur un joli single en sous-bois pour rejoindre Premanon. Ici, nous rencontrons un groupe de VTT avec qui nous discutons pour faire passer la belle montée.

Après Lamoura, le parcours est une suite de montées avec de beaux pourcentages mais assez courtes, entrecoupées de belles descentes, donnant un profil toujours aussi casse-pattes. Si vous souhaitez vous lancer sur la GTJ, soyez vigilants avec l’eau. Bien que nous rencontrions de nombreux points d’eau, bien souvent les robinets sont coupés. Je vous conseille d’amener avec vous au cas où une gourde filtrante afin de ne jamais manquer.

Nous arrivons à Giron vers 17h, dans un bel établissement où nous prenons le temps à l’apéro, puis autour d’un beau repas avant de repartir le lendemain pour notre dernier jour… déjà !

Jour 4 – Giron – Culoz (76km-1851D+)

Nous partons à 7h30 avec le challenge de prendre le train de 14h19 à Culoz… En regardant le profil, nous nous attendons à une journée difficile et cela pour deux raisons. La première, c’est que c’est la dernière journée et que nous avons déjà parcouru 300 km. La deuxième raison est que l’étape se résume à 25 km de montée d’un coup avec un dénivelé positif de 1300 mètres, avant un replat et 500 mètres de dénivelé positif sur 9 km pour rejoindre le col du Grand Colombier. 

Cette fois-ci, on ne se trompe pas, nous sommes bel et bien sur l’étape la plus physique de la traversée. Cette montée interminable le dernier jour n’est pas des plus faciles mentalement, mais l’objectif du train nous donne une bonne raison d’appuyer sur les pédales. Je suis bien en jambes, alors sans m’en rendre compte, je monte à un (trop) bon rythme pour en finir le plus rapidement possible avec ce chantier matinal ! Le replat sur le plateau n’est pas des plus réjouissants non plus, une longue piste vallonnée où nous avons l’espoir à chaque dégagement d’une vue magnifique sur la Suisse, mais en vain… Baptiste, relance sur ce haut plateau avant de ralentir l’allure et de poser le premier vomito de l’aventure ! Bravo champion ! On s’arrête alors 15 minutes et je vois peu à peu mon train s’éloigner. Après une brève discussion, étant plus en forme à ce moment là, on se congratule pour cette belle aventure et on se sépare afin que je puisse rentrer dans les temps.

Je rentre dans les 9 km avec 500 m de dénivelé positif qui se décompose en 150 m sur 3 km en descente, puis 350 m de dénivelé positif sur 3 km pour rejoindre le col. Notre séparation sur cette section rebooste Baptiste, puisqu’en arrivant sur les derniers mètres du col, sur la route fermée exclusivement pour une course cycliste, en regardant en bas, je l’aperçois, 1 km plus bas ! Là-haut, je m’oblige à l’attendre, même s’il me reste 50 minutes pour rejoindre la gare. Le temps de prendre quelques photos et de boire un coup, le voici, nous sommes contents de nous retrouver pour vraiment célébrer ensemble le point le plus haut de la traversée, la Suisse et le lac du Bourget, enfin ! Petit selfie et me voici lancé à la poursuite de mon train à fond dans la descente technique ! J’y vais à fond mais avec prudence car c’est souvent dans les derniers moments que la chute intervient.

Finalement, j’arrive avec 15 minutes d’avance à la gare, heureux. Mais encore plus heureux quand j’aperçois Baptiste de l’autre côté du quai 4 minutes avant mon train ! Finalement, il s’est bien refait la cerise !

C’est ainsi que nous terminons notre aventure, une superbe aventure. Merci à toi, Baptiste, pour l’organisation de ce défi.

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